Bull’ Géopo’ n° 30 : du 09 au 22 juin 2025

De manière bimensuelle, Diplomatis vous propose son Bull’ Géopo, un bulletin synthétique regroupant les principales informations qui se sont déroulées au sein des relations internationales, durant les deux semaines qui viennent de s’écouler.

Des missiles, dans le ciel, le 13 juin 2025, à l'occasion de la réplique de la République Islamique d'Iran. (Eyad BABA/AFP)

L’année 2024 marqua un tournant dans l’opposition entre Israël et la République Islamique d’Iran. D’abord, au mois d’avril, où Téhéran lança une attaque directe, en provenance de son sol, contre Tel Aviv – en représailles à l’attaque de Tsahal, sur le consulat iranien, à Damas, deux semaines plus tôt. 
Ensuite au mois de juillet, l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, chef politique du Hamas, alors qu’il se trouvait dans un bâtiment des Gardiens de la Révolution à Téhéran – opération menée par le Mossad. 
Enfin, au mois d’octobre, lorsque l’Iran tira des missiles à l’encontre d’Israël consécutivement à l’offensive de l’Etat Hébreu à l’encontre du Hezbollah libanais. 

Un cap inédit est franchi à l’occasion de l’attaque lancée, par Israël, contre l’Iran, dans la nuit du 12 au 13 juin 2025. Dénommée « Operation Rising Lion », cette action militaire consistat en une attaque aérienne et des actions de sabotages et de bombardement (avec des agents du Mossad sur place). 

Durant cette nuit, des haut-gradés militaires et des scientifiques ont été visé, de même que les défenses antiaériennes iraniennes et les installations nucléaires. 

Téhéran réplique, le 13 au matin, en envoyant une centaine de drones Shahed en guise de représailles. La nuit suivante, les missiles balistiques iraniens sont à destination de Tel-Aviv et Jérusalem.

Les jours suivants, les deux Etats s’attaquent mutuellement. Le 16 juin, Tsahal bombarde le siège de la télévision d’Etat iranienne. Le même jour, les missiles balistiques iraniens tuent 24 personnes et fait de nombreux blessés en Israël. 

Cette guerre, provoquant d’importantes inquiétudes dans la communauté internationale, a poussé les Ministres des Affaires étrangères français, allemand, britannique de rencontrer leur homologue iranien, Abas Araghchi, à Genève – en présence de Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne. Cette rencontre n’a donné aucun résultat. 

Le 21 juin, les Etats-Unis d’Amérique lancent l’Opération « Midnight Hammer ». Les objectifs concernent l’usine d’enrichissement d’uranium de Fordo, le site nucléaire de Natanz, et le centre de technologie et de recherche d’Ispahan. 
Dans les faits, un sous-marin nucléaire américain a tiré trente missiles Tomahawk, pendant que sept bombardiers furtifs B-2 Spirit ont largué quatorze bombes GBU-57 – des bombes anti-bunkers. Douze de ces dernières destinées au site enfouie de Fordo – à plus de 80 mètres sous la surface. 

Au total, l’Opération « Midnight Hammer » aura mobilisé plus de 125 aéronefs, dont les bombardiers furtifs suscités, des avions de combat – pour escorter les bombardiers et procéder au « Suppresion of Enemy Air Defences » et des avions ravitailleurs. 

Opposition entre Donald Trump et le Gouverneur de Californie.

Des tirs de gaz lacrymogènes, par les forces de l'ordre, au niveau d'une autoroute, à l'occasion des manifestations contre la politique migratoire de l'exécutif, en Californie (Los Angeles), le 8 juin 2025. (OMAR YOUNIS/REUTERS)

Dans l’application de la politique voulue par le 47e Président des Etats-Unis, Donald Trump, l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) mènent des enquêtes et des arrestations de personnes pouvant ne pas être en règle du droit de l’immigration. Durant la journée du 06 juin, l’ICE arrête plus de 40 personnes – 44 pour violation des règles d’immigration et 1 pour obstruction -, entrainant, le jour même, des manifestations. 

En réaction, le 07 juin, le locataire de la Maison-Blanche, sur le fondement du Titre 10 du Code des Etats-Unis – permettant au Président de déployer la Garde nationale sans autorisation du Gouverneur -, mobilise 2 000 militaires de la Garde  nationale. 

Cette opposition a marqué la politique intérieure des Etats-Unis. En réponse à la mobilisation des militaires sur le sol californien, et le défilé des troupes américaines à Washington D.C. – du 14 juin 2025, anniversaire de Donald Trump, et d’un montant de 45 millions de dollars -, des mouvements citoyens se sont organisés sous la bannière « No Kings »

Les profonds antagonismes présentés, durant ces jours-ci, ne sauraient, également, occulter l’assassinat de l’élue à la chambre des représentants du Minnesota Melissa Hortman – ainsi que son mari -, par un homme de 57 ans – Vance Boelter (le sénateur John Hoffman et son épouse ont été gravement blessé également).  

Projet d'état de siège au Brésil.

Le Président brésilien Jair Bolsonaro, le 09 décembre 2019, à Brasilia (AFP/EVARISTO SA)

A l’occasion d’un procès retentissant à l’encontre de l’ancien Président de la république fédérative du Brésil – Jair Bolsonaro (2019 – 2023)-, l’ancien aide de camp du chef de l’Etat Mauro Cid, a déclaré, le 09 juin, que M. Bolsonaro a  envisagé de décreter l’Etat de siège pour convoquer de nouvelles élections. 

Le 30 octobre 2022, Lula da Silva est réélu face à Jair Bolsonaro en remportant le second tour avec 50,9 % des suffrages. L’issue de cette élection était telle, pour le camp du Président en place, que des militaires auraient projeté d’assasiner Lula da Silva. Pendant que des proches conseillers de Jair Bolsonaro lui auraient fourni un document pensé pour instaurer un Etat de siège, arrêter des autorités et prévoir un collège électoral, annulant l’élection qui venait d’avoir lieu. 

Inéligible jusqu’en 2030, Jair Bolsonaro est également soupçonné d’être à l’origine des émeutes, du 8 janvier 2023, où des supporters de M. Bolsonaro ont pris d’assaut les principaux lieux du pouvoir brésilien – Palais présidentiel, Cour suprême, Parlement -, ce qui relèverait d’une velléité putschiste selon l’accusation. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *