Chaque dimanche, Diplomatis vous propose son Bull’ Géopo, un bulletin synthétique regroupant les principales informations qui se sont déroulées au sein des relations internationales, durant la semaine qui vient de s’écouler.
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ToggleUn nouveau coup d'état militaire en Afrique.

Le mercredi 30 août, quelques instants seulement après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo Ondimba, pour briguer un troisième mandat; un groupe d’une dizaine de militaire gabonais ont annoncé, à la télévision Gabon 24, l’annulation des élections aux « résultats tronqués » et la « dissolution de toutes les institutions de la République ».
L’annonce, faite au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions », a également indiqué que les frontières du pays étaient fermées jusqu’à nouvel ordre.
Ce putsch fait suite à une élection contestée par l’opposition. Le gouvernement avait décrété un couvre-feu et une suspension de l’accès à internet, sous-entendant un risque de violence.
Le Président déchu Ali Bongo se trouve en résidence surveillée, pendant que ses proches furent arrêtés.
Le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a déclaré le jeudi 31 août, la suspension immédiate de « la participation du Gabon de toutes les activités de l’Union Africaine, de ses organes et institution ».
La France, quant à elle, condamne fermement ce coup d’état militaire, alors que le Président Macron parlait d’ « épidémie » de coups d’Etat dans la région francophone d’Afrique. En effet, le dernier putsch remonte au mois dernier, lorsque le Président du Niger, Mohamed Bazoum a été renversé par des militaire.
Un nouveau décès d'un soldat français en Irak.

Le sergent-chef Nicolas Mazier, opérateur au sein du Commando Parachustiste de l’Air n° 10 (unité des forces spéciales françaises), est tombé au combat, le mardi 29 août 2023. Il opérait dans le cadre de l’opération Chammal depuis le 19 juillet 2023.
Le ministère des armées annonce que le sergent-chef Mazier participait à « une opération de reconnaissance en appui des forces irakiennes à une centaine de kilomètres de Bagdad lorsqu’un groupe de terroristes a pris à partie les forces partenaires. Les militaires français ont alors riposté ». Le sergent-chef Mazier est alors mortellement touché durant cet échange de tir.
Membre du CPA 10 depuis 2021, il fut un opérateur « investi, rigoureux et exemplaire ».
Le sergent-chef Mazier, originaire de Dole (dans le Jura), est le troisième militaire français, au cours du mois d’août 2023, à tomber en Irak. Le sergent Baptiste Gauchot, membre du 19e régiment de génie, et l’adjudant Nicolas Latourte du 6e régiment du génie d’Angers sont tous les deux décédés plus tôt dans le mois.
Multiples tirs de missiles nord-coréens.

Un missile balistique de type non-spécifié a été tiré par la Corée du Nord, le mercredi 30 août. Cela s’est effectué dans le cadre d’une « simulation de frappe nucléaire tactique ». Ces frappes ne sont pas un hasard puisqu’elles concordent avec les exercices militaires annuels conjoints, Ulchi Freedom Shield, entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.
Ces entrainements américano-coréens poussent Pyongyang à les considérer comme de nature à préparer une invasion de son territoire (alors que les deux acteurs étatiques indiquent que Ulchi Freedom Shield est de nature défensive). Dès lors, la Corée du Nord a récidivé, trois jours après, le samedi 1er septembre. Selon l’armée sud-coréenne, un nombre non spécifié de missiles a été lancé aux alentours de 4H00 (19H00 GMT) en direction de la mer Jaune.
Tensions diplomatiques toujours grandes entre la France et le Nigers.

L’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, s’est vu annuler ses « cartes diplomatiques et visas » (ainsi que ceux de sa famille), par la junte au pouvoir à Niamey.
En effet, dans un courrier adressé à la France (dont l’AFP a pris connaissance le jeudi 31 août 2023), les putschistes ont déclaré « avoir instruit les services de police » dans le but de mettre en application « l’expulsion » du diplomate français. Les conséquences de cela font que M. Itté ne « jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel de l’ambassade de France ».
De plus, samedi 2 septembre, des manifestations se sont déroulées à Niamey et à Ouallam (sud-ouest) pour demander le départ des forces françaises du Niger, d’après l’AFP. Dans la capitale, le regroupement, dont l’origine prend se trouve dans une frange de la société civile hostile à la présence militaire française, s’est notamment effectué devant la base militaire nigérienne où sont stationnés des forces françaises.
Les tensions diplomatiques, entre le Niger et la France, sont donc élevées alors que 1 500 soldats français sont basés au Niger, dans le cadre de la lutte antiterroriste au Sahel.