Chaque dimanche, Diplomatis vous propose son Bull’ Géopo, un bulletin synthétique regroupant les principales informations qui se sont déroulées au sein des relations internationales, durant la semaine qui vient de s’écouler.
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ToggleChangement à la tête du ministère de la Défense ukrainienne.

Le dimanche 3 septembre, Oleksiy Reznikov, ministre de La Défense ukrainienne depuis le 4 novembre 2021, a présenté sa lettre de démission au Parlement ukrainien.
Après plus de cinq cent cinquante jours de guerre, des suites de l’invasion russe du 24 février 2022, le Président Zelensky déclare : « Je crois que le ministère à besoin de nouvelles approches et de nouveaux modes d’interaction avec l’armée autant qu’avec la société civile ».
M. Reznikov a contribué à l’octroi de plusieurs milliards de dollars d’aide militaire occidental en faveurs de l’Ukraine. Néanmoins, dans le courant du mois de février 2023, plusieurs affaires, impliquant l’armée, sont révélées. Notamment l’une relative à un contrat portant sur du matériel, et conclu avec une entreprise turque.
Même si le nom de M. Reznikov n’est pas explicitement cité, cela a jeté un voile sur les efforts ukrainiens de lutte contre la corruption. En effet, le ministre est considéré comme responsable de son équipe. La corruption est un point délicat puisque les entrées de l’Ukraine à l’Union Européenne, et l’OTAN, sont conditionnées à l’absence de corruption au sein des instances politiques.
Le successeur de M. Reznikov, sur ce portefeuille fondamental, en tant de guerre, est Rustem Umerov. Agé de 41, et ancien député tatar de Crimée, il dirigeait le Fond des biens d’Etat de l’Ukraine depuis septembre 2022.
Une volonté de renforcement des liens entre l'Inde et les Etats-Unis.

Dans le cadre du G20, ayant eu lieu à New Delhi du 9 au 10 septembre 2023, le Premier Ministre Narendra Modi s’est entretenu, à huit clos, avec le Président des Etats-Unis Joe Biden.
A l’issu de cette seconde rencontre bilatérale, en moins de six mois, les deux pays ont publié un communiqué joint. Il déclarent vouloir approfondir le partenariat qui existe entre les Etats-Unis et l’Inde.
La déclaration, en 29 points, met, notamment, en avant le fait que le Président Biden soutient la réforme du conseil de sécurité de l’ONU pour soutenir le souhait de l’Inde d’en devenir un membre permanent; de construire des chaînes de valeur technologiques stratégiques, d’une collaboration sur les énergies renouvelables et nucléaires, ou bien les félicitations du Président Biden pour la récente réussite spatiale indienne.
Attaques meurtrières au Mali et au Burkina Faso.

Une double attaque a eu lieu le jeudi 7 septembre au Mali. La première a visé un bateau, sur le fleuve Niger, « le Tombouctou ». Quant à la seconde, il s’agit d’une base militaire située à Bamba, dans la région de Gao, au nord du Mali. Le bilan de ces deux attaques 49 civils et 15 soldats tués. Le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a déclaré trois jours de deuil national.
Plus tôt cette semaine, une attaque de djihadistes à Koumbri, dans le nord du Burkina Faso, a fait 53 morts dans les rangs de l’armée burkinabaise (17 militaires et 36 supplétifs). Les deux pays, dirigés par une junte des suite d’un coup d’état, voient leur situation sécuritaire se dégrader avec une augmentation constante des attaques djihadistes. Ces dernières étant la principale justification à la prise du pouvoir des militaires, qui déclarent vouloir enrayer la spirale de violence dont sont victimes les populations respectives.
Un repositionnement des troupes américaines au Niger.

Les Etats-Unis d’Amérique ont pris la décision, jeudi 7 septembre, d’opérer un transferts de troupes, et de matériels, entre deux bases du pays, « par précaution ». Le milliers de soldats américains, présents au Niger, vont être déplacés de la base 101 de Niamey à la base 201 d’Agadez. Cette dernière, véritable hub logistique pour les missions de renseignement américaines (abritant notamment des drones), ne sera pas partagée avec les forces françaises (et à fortiori européennes).
Selon Sabrina Singh, porte-parole du Pentagone, « il n’y a pas de menace immédiate pour notre personnel ni de violence sur le terrain ». Néanmoins, même si cela n’est pas pleinement explicité, la base 101 est un important point de fixation de la tension ambiante au Niger, dû à la présence des militaires français à l’intérieur. Par ce choix, les Etats-Unis souhaiteraient prendre leurs distances avec la France, principale cible des juntes au pouvoir dans le Sahel, mais n’envisagent pas de quitter le Niger pour autant. Depuis le putsch, l’armée américaine a suspendu sa collaboration avec les forces armées nigériennes, tout en favorisant une issue favorable à la crise actuelle.